Observation de la consommation foncière en Seine-Maritime

Mis à jour le 20/03/2020

L’artificialisation désigne la transformation d’un sol naturel, agricole ou forestier, par des opérations
d’aménagement pouvant entraîner une imperméabilisation partielle ou totale, afin de les affecter notamment à des
fonctions urbaines ou de transport (habitat, activités, infrastructures, équipements publics, etc.).
La Seine-Maritime n’est pas épargnée par ce phénomène avec plus de 4 500 ha d’espaces naturels, agricoles et
forestiers artificialisés entre 2009 et 2017, soit l’équivalent de plus de 2 terrains de football par jour.

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Les enjeux de maîtrise de l’urbanisation sont au cœur des politiques publiques depuis près de 40 ans, qu’il s’agisse de la lutte contre le mitage de l’espace rural, de l’endiguement de la péri-urbanisation ou de la préservation de certains espaces plus particulièrement exposés et sensibles (littoral, montagne, terres agricoles, zones humides...). Objets de nombreuses dispositions législatives au cours des dernières décennies, ces enjeux, s’ils sont aujourd’hui largement reconnus, peinent cependant à occuper le premier rang des priorités guidant les démarches d’aménagement et à se traduire par une réelle réduction de la consommation d’espace.

Ainsi, entre 2006 et 2016, ce sont en moyenne 27 000 ha par an qui ont été artificialisés en France et près de 562 ha/an en Seine-Maritime. La Normandie est particulièrement concernée par ce phénomène : elle détient la deuxième place des régions présentant le rapport le plus élevé entre taux d’artificialisation annuel et croissance démographique, et la cinquième des régions les plus artificialisées de la France métropolitaine.

Cette dynamique de consommation foncière menace à long terme la production agricole et la résilience alimentaire des territoires, accroît les besoins en déplacement, augmente le coût de gestion des réseaux et infrastructures, réduit la résilience face aux risques naturels et au changement climatique, banalise les paysages et accélère la perte de biodiversité. Elle génère ainsi des contraintes économiques, sociales et environnementales pour les collectivités territoriales et l’ensemble de la population.