Élus locaux : de nouvelles mesures de protection

Mis à jour le 22/05/2023
Image représentative d'élus locaux et d'un bris de glace faisant référence à la sécurité.

Les menaces et violences faites aux élus s'accentuent. Les faits de violence signalés ont augmenté de 32% entre 2021 et 2022 et ils augmentent encore en ce début d'année.

À l'issue d'une rencontre, mercredi 17 mai, entre la Première ministre, Élisabeth Borne, et le maire de Saint-Brévin-les-Pins, la ministre chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, a présenté les nouvelles mesures de lutte contre les violences envers les élus.

Ces mesures ont pour objectif qu'aucun élu ne se sente plus seul face aux violences qu'il peut subir. Ainsi, la ministre chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité a lancé, mercredi 17 mai, un centre d'analyse et de lutte contre les atteintes aux élus dont l'objectif est de mieux protéger les élus locaux et de mieux comprendre le phénomène des violences faites aux élus.

Le centre pilotera le déploiement d'un « pack sécurité » chargé de renforcer la sécurité des élus:

  ✅ création d'un réseau de plus de 3 400 référents « atteintes aux élus » dans la gendarmerie nationale et la police nationale sur tout le territoire afin que les élus aient un point de contact privilégié pour parler des menaces ou des violences dont ils font l'objet ;

  ✅ renforcement du dispositif « Alarme élu » qui permet aux élus qui se sentent menacés de se manifester auprès de leur commissariat ou de leur gendarmerie pour bénéficier d'un traitement rapide de leurs appels au 17 et d'une vigilance renforcée de la part des forces de l'ordre ;

  ✅ amplifier la démarche « d'aller-vers » des forces de l'ordre pour permettre aux élus locaux de déposer une plainte quand ils le souhaitent et où ils le souhaitent ;

  ✅ développer des nouvelles sessions de sensibilisation à la gestion des incivilités et désescalade de la violence, à l'attention des élus ;

  ✅ mobiliser la plate-forme PHAROS pour mieux détecter et judiciariser les violences en ligne.

 

Afin de mieux comprendre le phénomène des atteintes aux élus et donc mieux le prévenir à l'avenir, le centre va permettre :

  ➡️ de compiler les données disponibles, de les analyser et de comprendre le phénomène, notamment à travers la publication d'un rapport annuel ;

  ➡️ de faire remonter systématiquement toutes les situations individuelles d'élus menacés ou faisant l'objet de violences et d'en faire un suivi précis.

Sur le plan judiciaire, le Gouvernement souhaite que les sanctions pénales pour les auteurs de violences faites aux élus puissent être renforcées, pour que les auteurs de ces violences sachent que leurs actes auront des conséquences fortes.

Pour cela, le Gouvernement souhaite que les sanctions pénales pour les auteurs de violences faites aux élus soient alignées sur celles faites aux personnels en uniforme (gendarmes, policiers, pompiers, etc.).