La convention de partenariat État/AMF pour la prévention de la radicalisation

Mis à jour le 13/07/2016
Lors du Comité Interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) qui s’est réuni le 9 mai 2016, le Premier Ministre Manuel VALLS a présenté le PLAN D’ACTION CONTRE LA RADICALISATION ET LE TERRORISME.

Comprenant 80 mesures ce plan prévoit notamment de renforcer la coopération avec les collectivités territoriales en matière de prévention de la radicalisation violente. 

À cet effet une convention de partenariat est conclue entre l’État et l’Association des Maires de France (AMF) et des présidents d’intercommunalité.

L’article 2 de la convention prévoit la formation des maires, des élus et des agents publics communaux et intercommunaux sur les problématiques relatives à la radicalisation car il sont à la fois en première ligne face à son développement et les acteurs publics de première proximité en capacité de les détecter :

  •  Au niveau départemental le Préfet et les associations départementales de maires préciseront ensemble les besoins et détermineront les modalités pratiques de réalisation en lien avec le SG-CIPDR et les organismes centraux et décentralisés de l’État. Il s’agit de préciser le rôle de chacun pour prévenir la radicalisation et accroître les capacités de détection et de signalement.
  •  Des informations et des kits de formation : cliquez ici 

L’article 3 de la convention aborde les sujets la détection et du signalement des cas de radicalisation

  •  Détection : Afin de détecter une situation de radicalisation et de la distinguer de comportements de différentiation qui n’en relève pas, une grille d’indicateurs de basculement, élaborée en Interministérielle, constitue un cadre de référence pour les acteurs de terrain qui sont amenés à signaler des cas de radicalisation constatés dans le cadre de leurs missions.

Aide à la détection - indicateurs de basculement 

Notice explicative

  •  Signalement : Pour les familles, les proches et les professionnels, le gouvernement a mis en place, depuis le 29 avril 2014 le Centre National d’Accueil et de Prévention de la Radicalisation (CNAPR) avec : un numéro vert : 0 800 005 696 du lundi au vendredi de 9h00 à 18h00
  •  un site internet dédié est consultable à l’adresse >> http://www.stop-djihadisme.gouv.fr/. Un formulaire est disponible pour signaler une situation inquiétante, obtenir des renseignements sur la conduite à tenir et être conseillé >> http://www.interieur.gouv.fr/Dispos... 

La plaquette d'information 

L’article 4 de la convention met en avant l’animation territoriale 

  •  La cellule de suivi départementale du Préfet examine les situations de radicalisation qui relèvent d’une approche préventive et requièrent un accompagnement psychologique et social des jeunes et des familles. Le Préfet et les maires se tiennent informés des situations de radicalisions au sein des territoires.
  •  au niveau local les comités de pilotage des contrats de ville et les conseils locaux et intercommunaux de sécurité et de prévention de la délinquance ont un rôle de prévention des phénomènes de radicalisation. Ils mènent des actions locales de repérage. Chaque contrat de ville en 2016 sera complété par un plan d’actions sur la prévention de la radicalisation.

L’article 5 de la convention : les moyens

  •  Le Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance (FIPD) est doté depuis 2015 d’une enveloppe dédiée pour prévenir la radicalisation. Les Préfets de départements disposent d’une délégation de ce fonds pour financer les actions engagées par les cellules départementales dans l’accompagnement des jeunes et des familles concernés. Les communes qui portent de telles actions sont éligible au FIPD.
  •  En complément de ces actions soutenues par le FIPD, les communes sont encouragées à porter et soutenir des actions préventives dans les champs de la citoyenneté, de l’éducation, de la médiation et de l’insertion sociale et pourront solliciter des crédits de l’État dédiés à ces domaines.